vendredi 16 septembre 2011

Balade à la Cons

Dans mes pérégrinations montagnardes 2011, j'avais peut être omis de raconter ici que je m'étais quelque peu égaré en juin dans le massif en face de chez moi qui mène à la fameuse Dent de Cons.

Pour faire court, j'avais dû faire appel à ma Poulette pour venir me chercher après avoir erré pendant 2h dans une forêt et débouché sur une route goudronnée sans la moindre idée de l'endroit où je me trouvais...

Ne souhaitant pas rester sur un échec, et parceque je suis un vaillant (vais pas me laisser emmerder par une montagne avec un nom pareil!), j'ai décidé de partir à l'assaut une nouvelle fois de ce mont pas si haut que ça (2064m).

Manque de bol, quand je me suis levé, il pleuvait légèrement. Heureusement, ma météo géo-localisé au cm près m'annonçait du beau temps à partir de 9h. Plein de confiance et optimiste j'ai enfilé le sac à dos, chaussé les godasses de montagnes, ajusté mon slip, et hop c'était parti!

Cette fois, je suis montéen voiture jusqu'au parking (donc pas comme la dernière fois). Situé à 1180m, le parking du Raffort est le point de départ de la boucle de la Dent de Cons, mais également de 2/3 autres balades du même acabit.



Autant dire que ça monte raide direct! Le panneau qui indique dès le départ "réservé aux bons marcheurs" n'est pas là pour rien. La bruine qui tombait légèrement n'arrangeait rien. Mais je suis courageux et pugnace, je continue.

Après environ 30min de montée bien raidasse qui casse les papattes, me voilà arrivé au Fort de la Batterie qui domine Ugine.


La pluie ne tombe alors plus, et je me dis que ce f..c..in' brouillard va bien finir par se lever, car mine de rien je devrais déjà avoir un superbe point de vue sur le Val d'Arly.

Pour vous donner une idée, ça donnait à peu près ça ce que je voyais :



Ambiance mystique à l'écossaise bien sympa mais quand même...Surtout avec le panneau qui indique la présence de lynx et de loups dans le coin.
Aller, maintenant que je suis là (et croyant toujours aux prévisions météo tel Anne Sinclair croyant en la fidélité de son époux), je décide de continuer.

Après ce bref répit, la montée reprend de plus belle, et ainsi durant 2h. Ereintant, mais agréable car le chemin est plutot forestier donc à l'ombre et très joli.

Au bout de 2h, me voilà au pied de la Dent, vraiment épuisé, et le brouillard est toujours là...ce qui m'embete sérieusement car il y a une crete très aérienne à franchir, et je suis seul. Autant dire qu'être le point culminant d'une montagne  et marcher sur une chemin large de 50 cm avec 2000m de vide de par et d'autre alors que je ne vois pas au delà de 5m devant et derrière moi, ça m'a moyennement amusé...Mais merde, je n'en ai pas bavé autant pour monter ici et redescendre sans avoir touché cette fameuse Dent qui semblerait me narguer si seulement je la voyais au travers de la brume.


Je fais le signe de croix, je prie St Bernard (patron des montagnards) et je fais attention à chaque pas vu qu'il a plu toute la nuit et que les cailloux sont aussi glissants que Bernard Tapie face à un juge.

Mais c'est moche, il me faut renoncer à une dizaine de mètres du sommet, le bout de cette crete étant constitué d'un rocher à escalader, ce que je renonce à faire au bout d'un moment, me disant que Louise et ma toute nouvelle épouse aimeraient bien me voir rentrer en un seul morceau.

Dommage, car j'aurais aimé pouvoir faire la boucle, et là je dois rebrousser chemin. Mais promis, je reviendrais titiller cette Dent telle la fraise du dentiste.

Sauf que cette fois je partirais sous le soleil et par l'autre versant visiblement moins raide...

lundi 5 septembre 2011

J'ai lu : "Cadres Noirs" de Pierre Lemaître



L'histoire :

Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans usé et humilié par quatre années de chômage. Aussi quand un employeur accepte enfin d'étudier sa candidature, il est prêt à tout. Trahir sa famille, voler, se disqualifier aux yeux de tous et même participer à un jeu de rôle sous la forme d'une prise d'otage...Dans cette course à la sélection, il s'engage corps et âme pour retrouver sa dignité. Mais s'il se rendait compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limites. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre...

Mon avis :

Fan des business-thriller, je suis habituellement fidèle au génialissime Joseph Finder, maître en la matière selon moi. Mais cet été, je lui ai fait une infidélité du côté de Pierre Lemaître. Bien m'en a pris!!

J'ai littéralement dévoré ce livre! Adepte de la technique du page-turner, l'auteur ne nous laisse pas une seconde de répit dans ce roman écrit comme une course poursuite. Le héros sur lequel on s'appitoie facilement dans les premiers chapitres nous apparait finallement bien plus fort que l'on ne croit. En dire plus serait révéler les méandres de cette histoire à rebondissment, mais on peut seulement dire que l'on ne s'ennuie pas une seconde.

Les personnages sont certes tous un peu stéréotypés, mais quelle importance? On se focalise sur l'intrigue, on veut savoir qui tire les ficelles et surtout comment cela se terminera. Dans la fureur et le sang, bien évidemment. Les 100 dernières pages sont d'une telle intensité qu'il est impossible de lacher le livre.

Une belle réussite qui me donne forcément envie de lire "Robe de Mariée", le 1er roman de cet auteur que je classe parmis mes favoris.