lundi 16 juillet 2012

J'ai lu : "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson



L'histoire :

Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao...

Mon avis :

Je crois que c'est la première fois de ma vie que je lis un roman suédois! Même si chaque nom de ville et de village me donne l'impression de lire un catalogue Ikea, c'est un choix que je ne regrette absolument pas!

Il y a beaucoup de Forrest Gump chez Allan Karlsson, qui va plus ou moins volontairement influencer l'Histoire à travers ses pérégrinations durant sa longue vie. Sauf que notre héros n'est pas un simple d'esprit, loin de là, et il fait preuve d'un humour absolument génial.

On lorgne largement du côté de Tim Dorsey, pour le côté poupée russe des évènements racontés et surtout de l'humour omniprésent tout au long de l'histoire, sans oublier des personnages tous plus allumés les uns que les autres.

Ce récit, mené au pas tranquille de la vieillesse est pourtant riche et il est impossible de vouloir lâcher ce bouquin! Caque page, chaque dialogue est un bijou d'humour. L'auteur parvient à placer son héros dans des situations ubuesques mais pourtant presque crédibles, même si les traits sont grossis. Et bonus, l'exactitude historique du contexte nous permet même d'apprendre des choses!

L'histoire d'Allan et de sa cavale en 2005 est parsemée de flash back nous racontant sa vie de sa naissance aux évènements suivant sa fuite de la maison de retraite et permettant de mieux comprendre sa psychologie.

Mi polar, mi road movie, mi comédie (oui ça fait trois moitié), ce roman est un délice, un régal, un moment de détente savoureux. Les personnages sont tous plus drôles les uns que les autres même s'ils ont visiblement un profil psychologique dérangés.
La scène presque finale de discussion entre le procureur et Allan est juste absolument culte!

Gros coup de coeur de ce début d'été!

J'ai vu : "L'Age de Glace 4 : la dérive des continents"

Séance ciné cette après midi avec le petit Poulet pour aller voir le dernier né de la saga Age de Glace, malgré de ma part une déception certaine après l'épisode 3.


Nous avons fait le choix de ne pas aller voir ce film dans sa version 3D, car Lukas a eu très mal à la tête après Madagascar. La version 2D est du coup parfois un peu brouillonne, les effets visuels étant tous prévus pour en mettre plein les yeux en 3D.


L'histoire se déroule quelques années après le 3, et Pêche est maintenant une mammouth ado. Sur cette base, les scénaristes ne se foulent pas beaucoup en accumulant les stéréotypes sur les ados actuels.
On trouve bien sur l'inusable Scrat courant toujours après sa noisette, et là j'avoue que le gag commence à être un peu répétitif...L'écureuil est à nouveau à l'origine d'une catastrophe qui va séparer Manille et ses amis de sa famille.
En route, ils croiseront une bande de pirate emmenés par un singe cruel. Le méchant est très méchant, et l'animation des nouvelles bestioles est très réussie. L'histoire s’arrête là, le scénario étant comme pour les autres opus quasiment inexistant (course poursuite pendant 1h20).


Parmi les nouveaux personnage, on retiendra tout de même l'apparition très drôle de la grand mère de Syd dont chacune des répliques nous rappelle Taie Danielle (disparue ce jour d'ailleurs, hommage à elle). Les autres personnages sont inexistants (hormis les 3 héros) et on regrette l'absence des opossums pourtant excellents dans les autres épisodes.


Le reste du temps, on rigole de temps en temps (adulte et enfants ne rient pas au même moment), mais ce n'est pas non plus l'hilarité franche.


Un film d'animation sympatoche, mais pas indispensable.

dimanche 15 juillet 2012

J'ai lu : "Le Capital" de Stephane Osmont


L'histoire :

A travers les aventures de Marc Tourneuillerie, patron de la plus grande banque européenne, ce roman est la satire la plus féroce, la plus drôle et la plus efficace que l'on ait jamais écrite sur le monde capitaliste actuel. On y découvre la vie d'un établissement financier où la soif d'argent et de pouvoir s'habille des atours de la rationalité gestionnaire.
On y évolue dans les milieux de l'élite économique et de la jet-set internationale entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo... On y vit dans les paradis artificiels de la drogue, les images artificielles d'Internet, la bulle artificielle des fortunes éphémères, le temps artificiel du décalage horaire, le sexe artificiel des fantasmes délirants. On y réalise que les nouveaux jeux vidéo sont en train de tuer nos enfants, les nouvelles valeurs de tuer notre humanité, les nouvelles idoles de tuer nos désirs... et que nous sommes peut-être tous devenus des monstres. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme à ciel ouvert !

Mon avis :

Bientot adapté au cinéma avec Gad Elmaleh dans le rôle principal, ce livre nous plonge au coeur de l'univers impitoyable du monde des affaires. Le héros, fraichement nommé PDG d'une grande banque va connaitre les joies de l'argent, mais aussi les dangers qui en découlent : pression des actionnaires, distance de plus en plus grande avec la réalité, quotidien bouleversé, les heures de ravail interminable, la famille qui se décompose...

Le rythme du livre est quelque fois déstabilisant, mais l'ensemble est grisant comme le tourbillon négatif qui entraine notre héros au fond du gouffre petit à petit.
Une écriture piquante, un livre particulier au ton cynique, mais que je conseil tout de même.

lundi 9 juillet 2012

J'ai lu : "Les Guerriers de l'Hiver" de David Gemmell



L'histoire :

La prophétie était sans équivoque. À la mort des trois rois, le monde sera plongé dans le chaos. Deux sont déjà morts et le troisième est encore à naître. Malgré sa grossesse avancée, la reine de Ventria a pu s’enfuir. Mais nul ne peut plus s’opposer aux armées démoniaques qui la pourchassent. À moins que trois guerriers drenaï viennent changer la donne. Le sort de l’empire repose sur eux. Pourront-ils le sauver ? Il y a quarante ans, sans doute, mais aujourd’hui, à l’hiver de leur vie…

Mon avis :

Martin et Gemmell sont les deux mamelles de l'héroic fantasy. Si le premier publie encore 1 livre par an, le 2e nous a malheureusement quitté en 2006 non sans avoir eu le talent de nous livrer pas mal de romans que Milady publie désormais au compte goutte.

Nous sommes toujours ici dans le cycle Drenai commencé avec Légende et l'histoire de Druss. Si chaque volume peut se lire indépendamment des autres, il y a une continuité dans l'Histoire avec un grand H. En effet, même si plusieurs centaines d'années séparent souvent les récits, Gemmell a pensé son monde et son histoire de manière cohérente. Les royaumes se font et se défont au rythme des guerres. Les héros d'un roman, au firmament de leur gloire, ne sont souvent plus qu'un souvenir lointain ou une légende dans les romans suivants, Gemmell soulignant ici le côté éphémère du passage de l'être humain sur Terre fut-il le plus grand héros qui soit.

Bref, ici, Gemmell nous concocte une histoire bien moins manichéenne qu'il n'y parait de prime abord et qui vient très légèrement en décalage de la mécanique habituellement si bien rodée de cet auteur.
Nous retrouvons toutefois tous les ingrédients qui font la force de son univers : les héros sont vieillissants mais vaillants, un méchant devient gentil, la fin donne de l'espoir, les combats sont épiques..

L'écriture est de la même qualité que les autres romans que j'ai pu lire de Gemmell, à savoir dynamique, sans superflu, se concentrant sur l'essentiel.
Les personnages sont plutôt attachant, même s'ils ressemblent beaucoup à ceux de La Qûete des Héros Perdus (le guerrier, l'archer, le géant moche/attachant à la force herculéenne)

En bref, rien de révolutionnaire, mais nous n'en demandons pas plus. C'est une bon roman d'héroic fantasy, et c'est déjà une excellente chose!


mercredi 4 juillet 2012

J'ai lu : "Alex" de Pierre Lemaitre





L'histoire :

Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ? Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne.

Mon avis :

Après une incursion du côté du business thriller, Lemaitre revient au thriller qui l'a fait connaître avec "Robe de Mariée" où une fois encore il met en scène une héroine.
Construction classique chez Lemaitre, le livre se divise en 3 parties qui chacune apporte sa pierre à l'edifice pour comprendre l'intrigue petit à petit avec son lot de twist.
Nous retrouvons aussi avec plaisir le policier héros de "Travail Soigné", l'atypique commissaire Verhoeven.

L'écriture est comme d'habitude un réel plaisir de fluidité et d'action. On frémit en découvrant les supplices d'Alex puis on s'interroge, et enfin on comprends.

On retrouve avec plaisir l'équipe du commissaire, et l'ensemble des personnages sont vraiment bien pensés.

L'intrigue est prenante, on a envie de savoir qui est Alex et pourquoi elle a été enlevée.

Un livre que je recommande chaudement comme tous les autres Lemaitre!